Tout le monde en parle
(samedi 26 novembre 2011)
Le meurtre et le viol de la jeune Agnès Marin a marqué la presse. Cette jeune fille a été violée, tuée puis brulée par un lycéen de son établissement âgé de 17 ans en Haute-Loire. Le lycéen avait été précédemment incarcéré pour avoir violé une jeune fille.
Partout les même émotions, les mêmes questions : « bouleversant » écrit le Sud-ouest ou encore «incompréhensible», «Faut-il un referendum sur la peine de mort ?» se demande Marine le Pen dans un article de Sud-ouest, Libération se demande si ce n’est pas la «faute de l’établissement». Les parents d’Agnès, qui restent dignes face à cette situation, souhaitent dans Libération que « de l’horreur naisse une réflexion ». Et c'est ce que tout le monde essaye de faire : le premier ministre déclare via Libération : « dans des cas aussi graves, une information complète doit être fournie au chef d’établissement » et Michel Mercier rajoute : « les mineurs ayant commis un crime sexuel grave devaient être placés en centre éducatif fermé », même si à peine ouvert, ceux-ci sont déjà saturés.
Marine le Pen voulait, dans Libération, « un referendum sur la peine de mort pour les tueurs d’enfant » mais elle retire sa proposition sur France Info en annonçant qu'en cas de victoire du Front National à l’élection présidentielle, elle le remplacerait par un referendum « entre la peine de mort et la réclusion criminelle à perpétuité, mais la vraie, celle dont on ne sort jamais » ; elle a précisé que « si la peine de mort devait être rétablie, cette disposition ne s’appliquerait pas aux mineurs ». Elle dénonce « la disparition des « criminologues au profit » des « psychologues ».
Yves Bianco-Brun, criminologue, donne son avis sur la situation dans un article de Sud-Ouest : la croissance des violences serait la manifestation « un petit peu morbide du facteur culturel contemporain ». Regardez tous les films de morts-vivants, vampires ou autre personnages éternels : «cela donne envie de faire peur au vivant que l’on croise ». D’après lui, cela est aussi « révélateur d’une période de crise ».
Quelques précisions sur le meurtrier : originaire du Gard, il est issu d’un milieu « normal » avec un père professeur, une mère comptable et deux sœur. Le jeune homme ayant eu des « problème de stupéfiants », a été selon le procureur, « sevré » depuis son passage en maison d’arrêt. Il avait été précédemment incarcéré pour avoir violé une jeune fille dans le Gard quelque mois plus tôt, avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Cet adolescent avait fait l’objet de « deux exclusions temporaire d’une semaine », a déclaré Luc Chapel dans un article de Sud-Ouest, en refusant de dire si « son comportement sexuel était en cause ». Il rajoute que, compte tenu des antécédens judiciaire du jeune, « il n’avait pas sa place dans un établissement ordinaire ».
Pour finir, le Figaro consacre tout un article pour parler des lois sur les crimes sexuels depuis l’affaire « Guy de Georges » (sept jeunes femmes tuées) et « les frères Jourdain » (quatre jeunes filles violées et assassinées) au « meurtre d’Agnès Marin en Novembre 2011 ». Il cite dans son article, en plus de ces trois affaires, l' «Affaire Bodein (trois assassinats précédés de viols) et Fourniret » en 2004 (sept meurtres précédés de viol ou tentatives et trois agressions sur de jeunes filles, l'« affaire Trémeau et Craez » en 2005 (viols), l'affaire Devé-Oglou et Evrard en 2007 et enfin l' « affaire Da Cruz » en 2009.
En conclusion nous ne sommes pas à notre dernière loi sur les viols ni hélas à notre dernier viol.
Emilie Woussen et Loryne Dubreuil (4°3)



