Les 4ème3 ont étudié le genre de la nouvelle fantastique puis se sont lancés dans l'écriture. Voici quelques productions ; à vous de juger du résultat et n'hésitez pas à laisser un commentaire !
Le
passage mystérieux
Julie
et Mathilde
Il y a trente ans, je vivais dans mon manoir. Un jour,
en rentrant du marché, je fus bousculé par mon chat et trébuchai
sur un vase, qui fit tomber le cadre qu'il y avait au dessus. J'y
découvris une grosse ouverture à l'emplacement du cadre. Je m'y
baissai pour regarder plus attentivement. J'y aperçus un grand
tunnel vide et sombre. Je m'avançai un peu plus près et j'y tombai.
Je chutai dans le vide et je glissai sur une paroi épaisse et raide
semblable à de la boue, un grand frisson de peur m'envahit.
Une fois tombé à terre, je me sentis désorienté,
j'avais du mal à tenir sur mes jambes. Je pris mon courage à deux
mains et je me levai. Je regardai vers le passage et vis qu'il n'y
avait aucun moyen de remonter. Je fus désemparé et fus obligé
d'avancer.
J'étais entouré de longs couloirs avec à chaque
extrémité, une porte. Je pris la porte de droite, qui menait à une
pièce sombre et froide. Je regardai autour de moi et y trouvai un
effrayant squelette. Un grand sentiment d'angoisse s'empara de moi.
Je m'approchai un peu plus près de lui et je vis qu'il
portait un bracelet étrange. Je vis aussi à côté de lui sa carte
d'identité. Je la prst et lus : « René Duboison » :
« C'est.... c'est mon grand-père ! » bredouillai-je
stupéfait, « Il....il est mort ! »
Des larmes vinrent à mes yeux et je ressentis une
grande tristesse.
Je regardai attentivement le bracelet, et vis qu'il y
était inscrit « Porte n°9 ». J'en conclus que je devais suivre
cette inscription.
Je sortis de cette pièce et je me dirigeai vers la
porte 9 en ayant toujours ce regret de tristesse. J'ouvris cette
porte mystérieuse et me rendis compte que j'étais à l'intérieur
d'un ascenseur. Je descendis automatiquement, et m'aperçus que
j'étais au sous-sol. J'arrivai dans une pièce obscure et vis au
loin une lumière, je m'approchai avec un sentiment d'inquiétude et
de peur, sans savoir ce qu'il allait m'arriver....C'est alors que je
vis une jeune fille attachée sur une table chirurgicale ! Elle était
brune, petite, mince, la peau pâle, elle était endormie.
Je vis des seringues et des flacons autour d'elle.
Heureusement, j'avais quelques notions médicales et je lui injectai,
grâce à une piqûre, un sérum qui la réveilla aussitôt. Elle
avait l'air surprise et désorientée, elle gesticulait dans tout les
sens pour essayer de s'évader, en vain. Je la rassurai en lui disant
:
« Ne vous inquiétez pas je ne vous ferai
aucun mal !
- Mais qui êtes vous ?
- Laissez-moi vous détacher et après je vous
expliquerai mon identité »
Elle se stabilisa, et à ce moment-là, je la libérai.
J'en profitai pour lui poser quelques questions :
« Comment vous appelez-vous ?
- Éléonore, Éléonore Fourbillon, et tu peux me
tutoyer ! Et toi quel est ton nom ?
-Je m'appelle Marc. Mais dis-m'en un peu plus sur cet
endroit.
- C'est une ancienne cave qui était à mon père. Un
jour je l'ai découverte, j'y suis descendue et je me suis rendu
compte que mon père faisait des expériences sur des humains.
- Mais alors pourquoi faisait-il des expériences sur toi
alors que tu es sa fille ? »
Tout en continuant d'avancer vers ces longs couloirs
elle continuait de répondre à mes questions.
« Mon père ne m'a jamais aimée depuis la mort
de ma mère. En voyant que j'avais découvert sa cave, il a décidé
de faire ses expériences sur moi pour me faire taire.
- Mais c'est horrible, lui dis-je ! »
Nous décidâmes de nous échapper ensemble.
« Mais par où allons nous partir ? demanda-t-elle.
- Prenons cette porte, on verra où cela nous mènera. »
Nous prîmes la porte, nous arrivâmes dans un grand
couloir, et nous prîmes un ascenseur. Nous arrivâmes dans un
laboratoire inquiétant et mystérieux. Éléonore eut peur et se
jeta dans mes bras. Je ressentis un énorme bonheur et mon cœur se
mit à battre à cent à l'heure. Je me rendis compte que j'étais
amoureux ! La jeune femme regarda dans le laboratoire :
« Je ne connais pas cet endroit !
- Fais attention ! Ce laboratoire ne m'inspire pas
confiance... »
Éléonore aperçut des bocaux et lut : « Orteil
d’Éléonore, morceau de peau du ventre d’Éléonore, cheveu
d’Éléonore... ». Elle comprit que son père lui avait prélevé
plusieurs échantillons de son corps. Prise de panique, elle tomba
raide sur le sol. Je m'approchai d'elle, lui pris le pouls et je me
rendis compte que c’était fini. Je me mis à crier :
« Oh, ne meurs pas, je t'aime et ne rêve que
de t'aimer, ne me laisse pas ! »
Je me sentis désespéré et je regrettai de ne pas
avoir passé plus de temps à ses côté. Cette fille était si
gentille, si belle et si fragile, je ne l’oublierais jamais...
Je décidai de partir et je pris la porte de gauche.
Arrivé dans un couloir je vis une ouverture, je poussai un cadre et
sortis. Je me rendis compte que j'étais retourné chez moi. J'étais
en même temps rassuré, intrigué, mais aussi triste d'avoir perdu
celle que j'aimais. Comme j'étais très fatigué je partis me
coucher.
Le lendemain matin en me lavant les dents, je vis dans
le reflet du miroir Éléonore. Je me retournai et j'entendis une
voix douce :
« Je t'aime et je t'aimerais toujours... ».
Elle disparut et me laissa seul devant mon lavabo. Je me
sentis frustré.
Depuis ce jour, je me demande si ce que j'ai vu et vécu
n'était que rêve ou la réalité...
L'arachnophobe
Emilie et
Roxane
Vous n'allez peut être jamais me
croire... Mais je l'ai vu, je le sais.
Il y a quelques semaines, mon mari
m'emmena au théâtre voir une pièce très populaire ce mois-ci.
Nous nous installâmes tranquillement, nous étions près d'une
allée, vers la scène. L'acteur venait de prononcer son texte, quand
mon sang se figea, je ne pus croire ce que je voyais. La peur me
saisit, j'en avais horreur : des araignées venaient de surgir
derrière les acteurs ! Elles s'avançaient progressivement vers moi.
Elles étaient une dizaine, aussi grandes qu'une voiture, plus noires
que la nuit. Curieusement, les acteurs continuaient à jouer. Une
seule portait une tache blanche à la patte. Je me mis à hurler, mon
cœur s'emballa, mes cheveux se hérissèrent, malgré ma coiffe
passée quelque heures auparavant. Mon hurlement fit retourner toute
la salle vers moi. Leurs yeux braqués sur moi, exprimaient
l'inquiétude, on aurait dit que j’étais la seule à les voir. Je
continuai à regarder ces monstres velus, tout en me levant et en
reculant pour accéder à la porte. Jacques, mon mari, consterné,
vint me rejoindre :
« Qu' y a-t-il Jeanne,
s'inquiéta-t-il ?
- Les, les, les... les araignées !
- Mais quelles araignées Jeanne ?
Je ne vois aucune araignée.
- Devant nous. Là !
Je pointai du doigt l'araignée à
tache blanche.
- Sortons ! m’ordonna-t-il. »
Paniqué, mon mari, il me prit par le
bras pour sortir du théâtre. Nous nous assîmes sur un banc, je ne
pus parler, tant ma respiration était forte. Jacques, qui
s’inquiétait, voulu me réconforter. Je me débattit tellement la
rage qu'il ne me crut pas m'envahissait.
Je mis quelques instants avant de
reprendre mon esprit. Je revoyais sans cesse la même scène :
les araignées venant sur moi. Un frisson me saisit. Jacques tentait
de me réconforter, en me ramenant en même temps à la réalité. Il
me répétait qu'il voulait me croire mais qu'il n'avait rien vu.
Je lui expliquai de nouveau ce que
j’avais vu :
« Elles venaient sur moi alors
que vous tous admirait la pièce. Je te jure Jacques, je les ai vues!
- Je te crois, Jeanne, mais comment
expliques-tu que je ne les ai pas vues, moi ?
- Je ne sais, je sais seulement
qu’elles étaient noires, enfin presque, une seule avait une tache
blanche. Mais cela ne change rien.
- Enfin Jeanne, des araignées de
cette taille, ça n’existe pas.
- Pense ce que tu veux mais je sais
ce que j’ai vu. »
C’est alors que je vis sortir du
théâtre des dizaines de petites araignées, à taille normale.
« Jacques les vois-tu ? »
Je pointai du doigt, les araignées.
Il me regarda, je vis son visage pâlir,
je ne l’avais jamais vu dans un tel état.
"Oui.
- Regarde l’araignée.
- Laquelle, il y en a des dizaines.
- Celle-là !
L’araignée désignée était celle à
la tache blanche. »
Nous les vîmes partir. Jacques,
arrivant à peine à dire trois mots, me demanda
« Heu... est-ce vrai ?
- Je ne sais pas, je pense. Enfin,
je crois. »
Nous rentrâmes chez nous. Nous ne nous
parlâmes plus pendant deux semaines, nos esprits étaient si
tourmentés que l’on aurait dit que la parole avait quitté nos
corps. Jusqu'au jour où je craquai :
« Me prends-tu pour une folle !
- Non !
- Alors pourquoi ne me parles-tu
plus !
- Je ne sais pas. Mais je te crois
mais ce que nous avons vu est impossible. Oublions cela.
- D’accord ».
Il me serra dans ses bras.
Peu de temps après, nous décidâmes
de nous rendre en ville pour sortir et nous divertir. Les gens me
regardaient d’un regard fuyant et méprisant. Les restaurants
prétendaient être complets. Le seul qui nous accepta fut rempli de
curieux, me posant des questions. Je leur répondais calmement. Un de
mes voisins de table demanda à Jacques s'il me croyait. Mon mari
hésita, regarda curieusement sur la route puis confirma et approuva
mon histoire. J'hésitai un instant puis Jacques me fit signe de
regarder la route, je vis sortir du restaurant une petite araignée,
je plissai les yeux pour mieux la voir, elle avait une tache blanche.
Je souris puis acquiesçai et confirmai avoir vu des araignées
géantes.
Je rentrai chez moi apaisé de cette
visite en ville. Cette histoire fit le tour des foyers pendant deux
mois, puis les gens arrêtèrent enfin d’en parler.
Et si j'avais halluciné ? Mais
après tout, elles étaient sorties du théâtre et je les avais
revues au restaurant.
L'escalier
mystérieux
Alexandre, Dylan, Scotty
Un
soir, je fus invité par des amis dans un bar. Nous bûmes quelques
dizaines de whiskies. « Vous ne devriez pas boire autant, fit
une vieille dame à une table, d'un air mystérieux. »
Mais
je n'en fis qu'à ma tête.
Nous
dansâmes toute la soirée avec de belles filles. C'est alors qu'un
homme maladroit fit tomber un serveur sur un autre homme. Ce dernier
le prit très mal. Les amis de chacun vinrent à l'aide et une
bagarre générale se déclencha. Ce fut une belle pagaille. Au
passage je pris moi aussi un coup et en fus tout étourdi. Je
décidai alors de rentrer directement.
Il
était trois heures du matin quand j'arrivais dans l'immeuble où
j'habitai. C'était plutôt un endroit animé. Le matin, tout le
monde se levait pour aller travailler et le soir la plupart faisaient
la fête. Les loyer n'était pas chers et les appartement était tout
sauf propres. Il fallait, quand on en louait un, le nettoyer. Moi,
j'habitais au 13éme étage, ce qui me faisait un peu peur car
j'étais superstitieux. Quand on pénétrait dans le hall, il y
avait à droite un ascenseur grand et noir. Mais il se bloquait tous
les quatre matins et je l'évitais en raison de ma claustrophobie. Je
prenais tous les jours pour aller a mon domicile un petit escalier
dans un coin, derrière l'ascenseur, qui permettait aussi de monter
aux étages. Cet escalier, en colimaçon, aux marches noires et
blanches, tremblait comme un enfant qui aurait rencontré le diable
en personne. Quand on le grimpait, à chaque pas, il semblait
s'écrouler...
Comme
tous les matins, je pris donc l'escalier. Mais ce matin-là, la
lumière s'éteignait et se rallumait, toute seule, de façon
irrégulière. De plus, je remarquai sur le mur un tableau cubiste
qui représentait des formes bizarres, longues et fines. Mon cœur
se mit alors à battre la chamade. Je commençai à avoir des
vertiges. Plus je montai dans l'escalier plus il me paraissait
sinueux. J'avais l'impression d'être enfermé dans un cube
blanchâtre qui m'entourait, ce que je supportais très mal. Une
forte angoisse monta en moi. Je crus voir les formes cubiques qui
s'animaient, s'avançaient. Elles ressemblait à des squelettes, avec
des crânes tout ronds et des mains toutes tordues, leurs yeux
étaient globuleux à en sortir de leur tête. À ce moment-là, je
maudis le peintre qui l'avait peint. Mes cheveux se hérissèrent.
Il me sembla que l'escalier descendait et bougeait tel un grand huit.
J'avançai,
mais je ne me contrôlai plus, j'étais comme possédé. J'avais
l'impression que les formes squelettiques me poursuivaient. Je
repensai à la vieille femme du bar : aurais-je fais un pacte avec le
Diable en ayant bu tous ces whiskies ? Soudain j'eus le sentiment
qu'une force me retenait le pied, puis je tombai évanoui.
Je
sentis de l'eau fraiche couler sur mon visage, je me réveillai. Il y
avait une bonne femme d'environ une cinquantaine d'années qui été
postée là, un seau à la main, en train de me regarder. C'était la
femme du bar, qui m'avait conseillé de ne pas boire ! Elle voulut
appeler les pompiers mais je lui dis que ce n'était pas la peine.
"Que
vous est-il arrivé mon garçon ? demanda-t-elle
-
Madame, si je vous le dis, c'est vous qui tomberez évanouie !"
Je
voulus lui raconter. Mais me croirait-elle ? Et puis, je me demandais
si je n'étais pas devenu fou ? Mais je pris mon courage à deux
mains et je lui racontai. Elle ne me crut point.
"
Vous êtes devenu fou jeune homme ?
-
Mais madame croyez moi, je vous en prie.
-
Au revoir monsieur, je ne discute pas avec des fous ! "
Alors
nous descendîmes dans le fameux escalier, et là, je vis que le
tableau avait changé de place, il n'était plus en haut mais en bas!
La femme remarqua mon étonnement. Elle me regarda avec des yeux
aussi gros que ceux des poissons.
Je
me demandai ce qui c'était passé. Est-ce un rêve,une hallucination
? Ou est-ce que le diable m'aurait vraiment possédé ?
Après
cela je retournai au bar pour voir mes amis. Mais il n'y avait
personne, que des femmes qui faisaient le ménage. Alors je rentrai
chez moi et là je vis le tableau qui avait encore bougé : il était,
maintenant, au milieu de l'escalier. En voyant ceci je montai aussi
vite que l'éclair et j'allai me coucher.
Mais
malheureusement je ne sus jamais la vérité de ce qui s'était
produit.
Retour
à l'esclavage
Matthias
et Alexandre
Je
rentrais du lycée. Arrivé
chez
moi,
je
me mis directement à jouer à mon nouveau
jeu
vidéo ; son thème était l'esclavage. Tout
à coup un énorme et terrifiant orage éclata. Un éclair frappa ma
parabole et l’électricité
fut coupée dans
toute
ma maison. Mais curieusement, ma télévision resta allumée !
J'avais le cœur qui battait la chamade. Tout à coup je m'évanouis
de peur.
À mon réveil, je me
retrouvai
sur
une plage. Je me demandais où j'étais. C'est alors que je vis
des
hommes noirs pourchassés par d'autres hommes.
Je
me mis à courir moi aussi mais on me rattrapa puis on
m'enchaina.
Ensuite on nous fit marcher pendant des heures jusqu'à un village ou
il y avait de l’agitation. On m'emmena sur un marché d'esclave où
un homme m’acheta
pour
que je travaille dans ses cultures de cannes à sucre.
«
Comment tu t'appelles
?
me
demanda-t-il.
-
Régis.
-
C'est pas un nom d'esclave, on va t'appeler Gaspard.»
Je
travaillai pendant des mois en réfléchissant comment partir d'ici.
Un
jour, un homme qui était arrivé là bien avant moi vint
me
voir et
me
dit :
« je
sais comment sortir d'ici.
Rejoins-moi ce
soir
dans le
sous-sol. »
Le
soir arriva.
Quand
j'arrivai au rendez-vous, il y avait une dizaine de personnes. Un
homme monta sur une chaise,
demanda
le silence et commença à parler :
«
Ce
soir,
dit-il, nous
allons sortir de cet enfer. Nous allons assommer notre propriétaire,
nous partirons chacun de notre côté et nous serons sauvés de cette
tyrannie ».
Dans
la même nuit le plan fut mit à exécution. Il se déroula
parfaitement et chacun put s’échapper de son coté. Mais moi je me
demandais comment j’allais rentrer chez moi. Tout à coup, je me
souvint que pour réussir à terminer le jeu vidéo, il fallait faire
abolir l’esclavage dans le monde.
« Si
je me souviens de mes cours d'histoire et de géographie, pensai-je,
je suis peut-être en Martinique et il faut que j’aille en France
métropolitaine pour faire abolir l’esclavage dans les colonies
françaises. Mais pour cela il va falloir que je sache exactement où
je suis ! »
Au
bout de deux heures de marche, j’arrivai dans un petit village.
J'interpelai la première personne que je vis, un homme :
«
Excusez-moi ?
-
Oui jeune homme ?
-
Où sommes-nous ?
-
En Martinique.
-
Merci. Mais pouvez-vous me dire où se trouve le port le plus
proche ?
-
A trois kilomètre au Sud d’ici, répondit l'homme.
-
Pourriez vous m’y emmener s’il vous plait ?
-
Oui, j'y vais justement, nous irons à cheval. »
L’homme
alla chercher deux magnifiques chevaux et nous nous mîmes en route.
Nous
arrivâmes très vite au port où je pourrais prendre un bateau pour
la France. L’homme me dit :
« J’ai
un ami qui est capitaine d'un bateau et il me doit un service, il
pourra donc t’amener en France.
-
Merci, c’est très gentil de votre part. »
Il
me montra où le bateau de son ami était amarré. C’était un
bateau immense avec de grandes voiles et un grand mât. Un homme
nous accueillit les bras grand ouverts :
« Henri
! que c’est bon de te revoir, ça fait longtemps, fit-il à mon
compagnon.
-
Bonjour Marc. Est-ce que tu pourrais emmener ce jeune homme en
France, tu sais que tu as une dette envers moi.
-
Ne t’inquiète pas, je n’ai pas oublié, et tu as de la chance,
je pars justement pour la France maintenant.
-
Merci monsieur de m’accepter sur votre magnifique bateau, fis-je.
-
C’est normal, je le fais pour Henri. »
Marc
dit au revoir à son ami et descendit du bateau. Tous l’équipage
se mit au travail.
Ils
déployèrent le la voile, levèrent l’ancre et on quitta le port a
destination de la France.
Le
premier jour de traversée, j'aperçus un banc de dauphins qui
s’approcha très prés du bateau. Le trajet dura cinq jours qui
passèrent vite et au bout du cinquième on pouvait apercevoir les
côtes françaises. On me dit qu’on allait accoster dans le port de
Bordeaux.
Une
fois au port, j’allai demander à Marc comment faire pour se rendre
Paris. Il me donna une bourse avec à l’intérieur une vingtaine de
pièces d’or :
« Pourquoi
tu me donne ça ? dis-je, c’est trop !
-
Je le fais pour Henri, pars et va faire ce que tu as à faire, petit
!
-
Par quel moyen je fais pour allai à Paris.
-
Le mieux est de louer une charrette là-bas, ce n'est pas très
chèr. »
Après
avoir loué la charrette, je me mis en direction de Paris. Marc
m'avait dit que le voyage prendrait au plus trois jours. Mais les
trois jours me parurent plus long que le voyage en bateau.
Au
troisième jour on pouvait en fin apercevoir Paris. Je me disais
qu’enfin j’allais retourner dans mon monde. Une fois dans Paris
je demandai à un passant où était l’Assemblée Nationale. Je
savais que c’était là-bas que j’allais faire abolir l’esclavage
dans les colonies françaises.
Arrivé
sur place, je courus dans le bureau de Léger-Félicité
Sonthonax et Étienne Polverel que je connaissais par mes cours
d’histoire. Les deux hommes étaient là.
« Que
fais-tu la petit ? me demanda l'un d'eux dès mon entrée.
-
Je suis venu pour que vous abolissiez l’esclavage dans les colonies
françaises. J'en viens et c’était horrible. »
Et
je racontai toutes les horreurs que j'avais vues là-bas.
-
C’est horrible de faire cela à des hommes, et surtout à des
enfants, me dit l'un des hommes.
-
Tu as raison, fit l'autre, nous allons tout de suite rédiger un
texte qui interdit l’esclavage. Et tu joindras ta signature à la
nôtre.
-
Merci, je vous en suis très reconnaissant. »
C'est
alors que je sentis une force étrange dans mon corps. Je m’élevai
dans les airs et tout mon corps commença à disparaitre puis je
m'évanouis.
Je
me réveillai dans ma chambre, face à mon écran, tout étourdi. Je
m'aperçus que l'électricité était revenue. Sur l’écran de mon
jeu, je pouvais lire : « JEU TERMINÉ ».
Ma
mère entra alors.
« Tous
va bien Régis ? me demanda-t-elle.
-
Oui mais j’ai fait un drôle de rêve. »
Intrigué, j’allai regarder dans mon manuel d’histoire pour voir
qui avait aboli l’esclavage. Quelle ne fut pas ma surprise de voir,
à la page qui évoque le texte sur l'abolition de l'esclavage dans
les colonies françaises : « Ce texte a été signé par
Léger-Félicité Sonthonax, Étienne Polverel et un certain Gaspard»
!